Sanctifier son dimanche en confinement III

Chers amis,

en ce troisième dimanche d’un confinement qui n’est pas encore fini, nous voici pourtant arrivés quelque part ! Enfin, voici la fête du Christ Roi de l’Univers que nous préparons de puis tant de temps maintenant !

Aujourd’hui sur notre paroisse, nous aurions dû avoir un de ces dimanches « En Plein Cœur » qui rassemble mensuellement tous les groupes de catéchèses et d’aumônerie pour un temps de prière et d’enseignement, suivi de la messe. C’est pourquoi dans cette publication, en plus des conseils habituels pour sanctifier son dimanche, il y aura dans une deuxième partie des activités plus spécifiques pour chaque groupe, à faire chez soi avec l’aide des parents.

Les 10 propositions de ce dimanche :

1-Prévoir soigneusement les horaires de la journée et les activités qui la composeront, en particulier le temps (au moins une heure) accordé exclusivement à Dieu. Prévoir un temps supplémentaire dans les familles pour accompagner les enfants ou les jeunes dans leur temps de catéchèse ou d’aumônerie. Prier avec les intentions proposées ce dimanche, en communion avec toute la paroisse.

2-Aménager (ou améliorer) un coin chez soi pour vivre ce temps.

3- « S’endimancher », c’est-à-dire préparer par le soin donner aux habits, aux repas, un temps différent de celui du reste de la semaine.

4- Bien comprendre le sens de la fête du Christ Roi : https://www.youtube.com/watch?v=q09c8gU_Uao

5- « J’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade et vous m’avez visité ;  j’avais faim et vous m’avez donné à manger. » Ce week-end ou cette semaine, tâchons de mettre en pratique l’évangile !

a) Les banques alimentaires font le plein, ne les oublions pas lors de nos courses !

b) Il ne manque pas de malades actuellement, hélas. Prendre de leurs nouvelles si possible, ainsi que de leurs familles. Certaines personnes sont actuellement « emprisonnées » par la peur de sortir, l’isolement, la solitude, l’âge…Ils nous attendent !

c) Et si nous rangions vraiment nos placards et tiroirs ? Tout sortir, tout essayer, et ranger uniquement ce que nous gardons afin d’apporter le reste à ceux qui en ont besoin (vestiaire solidaire, voisins, amis…)

6- Afin d’être prêt pour le prochain dimanche, le premier de l’Avent, réunir dès maintenant tout ce qui est nécessaire pour faire une couronne, un vrai calendrier de l’Avent… des idées plus bas, dans la section caté !

7- Connaissez-vous le grand retable de l’Agneau Mystique, des frères Van Eyck ? Ce chef d’œuvre du XVème siècle, conservé dans la cathédrale de Gand, mérite très, très largement le détour. Un de ces panneaux illustre l’article du jour. L’occasion de le découvrir ici en entier !

https://www.youtube.com/watch?v=FBhH3RQxM-U

https://www.youtube.com/watch?v=jYTabLkTqlw

8- En ce qui concerne la musique, j’avoue que cette fête liturgique datant de 1925, il n’y a pas vraiment d’œuvres composées spécifiquement pour elle. Et pourtant, que de choix cornéliens ! Du grégorien à Messiaen, de Monteverdi à Preisner, d’innombrables possibilités s’ouvrent à nous. J’ai sélectionné deux œuvres classiques que je mets en lien ici ; mais il y avait beaucoup de choix…

Le Requiem de Fauré, composé entre 1887 et 1901 : l’air majestueux, respirant, presque doux même dans ses excès, en un mot aspirant m’a convaincu de le préférer à d’autres œuvres du même type :

https://www.youtube.com/watch?v=UnilUPXmipM

Chez Giacomo Carissimi, sa messe du Jugement dernier, bel exercice baroque.

https://www.youtube.com/watch?v=g4Yl_kzEsRc&list=OLAK5uy_kDlEyLyE-sb3m1rArPIB_cZocb8Ah-Ekc

Vous pouvez aussi chercher l’émouvante cantate BWV 43 de Bach, composée pour l’Ascension mais ne dénote pas en ce jour, ou bien le déroutant Quatuor pour la fin des Temps de Messiaen, composé en 1941 au fond d’un stalag. Ou encore le Jugement Dernier de Charpentier, élève de Carissimi…

9- Si nous sommes motivés, nous pouvons lire la lettre encyclique Quas Primas du Pape Pie XI, en 1925, qui institue cette fête. http://www.vatican.va/content/pius-xi/fr/encyclicals/documents/hf_p-xi_enc_11121925_quas-primas.html

10- Cuisine ! C’est la saison des cardons, un légume bien de chez nous ! Regardons un recette de nos voisins lyonnais, par Paul Bocuse s’il vous plaît : https://lacathcuisine.wordpress.com/2007/02/14/gratin-de-cardons-a-la-moelle-dapres-bocuse/

 

Et voici l’homélie !

Chers frères et sœurs,

Nous célébrons aujourd’hui, dernier dimanche de l’année liturgique, la Solennité de Notre Seigneur Jésus Christ, Roi de l’univers. Que signifie ce titre sous lequel nous appelons le Seigneur aujourd’hui ?

Nous savons des Évangiles que Jésus refusa le titre de roi comme il était entendu au sens politique, comme « chefs des nations » (Mt 20.24). En revanche, lors de sa passion, il revendiqua une royauté particulière devant Pilate, qui l’interrogea explicitement : « Tu es donc roi ? », et Jésus répondit : « Tu le dis, je suis roi » (Jn 18.37) ; peu avant, cependant, il avait déclaré : « mon royaume n’est pas de ce monde » (Jn 18.36). La royauté du Christ, en effet, est la révélation et la réalisation de celle de Dieu le Père, qui gouverne toutes les choses avec Amour et avec justice. Le Père a confié à son Fils la mission de donner aux hommes la vie éternelle en les aimant jusqu’au sacrifice suprême, et en même temps lui a conféré le pouvoir de les juger, dès le moment où il s’est fait Fils de l’homme, en tout semblable à nous (Jn 5, 21-22.26-27).

L’Évangile d’aujourd’hui insiste justement sur la royauté universelle du Christ juge, avec la superbe parabole du jugement dernier, que saint Matthieu a placée immédiatement avant le récit de la Passion (25.31-46). Les images sont simples, le langage est populaire, mais le message est extrêmement important : c’est la vérité sur notre dernière destinée et sur le critère avec lequel nous serons jugés. « J’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez accueilli » (Mt 25.35) et ainsi de suite.

Qui ne connaît pas cette page ?

Elle fait partie de notre civilisation. Elle a marqué l’histoire des peuples de culture chrétienne : la hiérarchie des valeurs, les institutions, les multiples œuvres de bienfaisance et sociales. En effet, le royaume du Christ n’est pas de ce monde, mais mène à son accomplissement tout le bien qui, grâce à Dieu, existe dans l’homme et dans l’histoire. Si nous mettons en pratique l’Amour pour notre prochain, selon le message évangélique, alors nous laissons la place au pouvoir de Dieu, et son royaume se réalise parmi nous. Si en revanche chacun pense seulement à ses propres intérêts, le monde ne peut qu’aller à sa ruine.

L’évangile d’aujourd’hui nous dit que Jésus, le Fils de l’homme, le juge final de nos vies, a voulu prendre le visage de ceux qui ont faim et soif, des étrangers, de ceux qui sont nus, malades ou prisonniers, finalement de toutes les personnes qui souffrent ou sont mises de côté ; le comportement que nous avons à leur égard sera donc considéré comme le comportement que nous avons à l’égard de Jésus lui-même. Ne voyons pas là une simple formule littéraire, une simple image ! Toute l’existence de Jésus en est une illustration. Lui, le Fils de Dieu, est devenu homme, il a partagé notre existence, jusque dans les détails les plus concrets, se faisant le serviteur du plus petit de ses frères. Lui qui n’avait pas où reposer sa tête, sera condamné à mourir sur une croix. Tel est le Roi que nous célébrons aujourd’hui !

Sans doute cela peut nous paraître déconcertant ! Aujourd’hui encore, comme il y a 2000 ans, habitués à voir les signes de la royauté dans la réussite, la puissance, l’argent ou le pouvoir, nous avons du mal à accepter un tel roi, un roi qui se fait le serviteur des plus petits, des plus humbles, un roi dont le trône est une croix. Et pourtant, nous disent les Écritures, c’est ainsi que se manifeste la gloire du Christ ; c’est dans l’humilité de son existence terrestre qu’il trouve son pouvoir de juger le monde. Pour lui, régner c’est servir ! Et ce qu’il nous demande, c’est de le suivre sur ce chemin, de servir, d’être attentifs au cri du pauvre, du faible, du marginalisé.

Le baptisé sait que sa décision de suivre le Christ peut l’amener à de grands sacrifices, parfois même à celui de sa vie. Cela vaut particulièrement le coup de le souligner en cette période où notre société est prête au contraire à sacrifier tout ce qui existe dans l’espoir de prolonger la vie physique. Mais, comme nous l’a rappelé saint Paul dans la deuxième lecture, le Christ a vaincu la mort et il nous entraîne à sa suite dans sa résurrection. Il nous introduit dans un monde nouveau, un monde de liberté et de bonheur. Aujourd’hui encore, tant de liens avec le monde ancien, tant de peurs nous tiennent prisonniers et nous empêchent de vivre libres et heureux. Laissons le Christ nous libérer de ce monde ancien ! Notre foi en Lui qui est vainqueur de toutes nos peurs, de toutes nos misères, nous donne accès à un monde nouveau, un monde où la justice et la vérité ne sont pas une parodie, un monde de liberté intérieure et de paix avec nous-mêmes, avec les autres et avec Dieu. Tel est le don que Dieu nous a fait dans notre baptême ! Si nous voulons vraiment travailler à « un monde d’après » comme cela est à la mode aujourd’hui, ouvrons-nous à l’espérance offerte par le baptême.

Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde’ (Mt 25, 34). Accueillons cette parole de bénédiction que le Fils de l’homme adressera, au jour du Jugement, à ceux et à celles qui auront reconnu sa présence parmi les plus humbles de ses frères, dans un cœur libre et rempli de l’amour du Seigneur !

Frères et Sœurs, ce passage de l’Évangile est vraiment une parole d’espérance, parce que le Roi de l’univers s’est fait tout proche de nous, serviteur des plus petits et des plus humbles. Et voici que nous sommes appelés à le dire aux plus oubliés de notre société : Gardez courage ! Gardez courage ! Jésus a voulu s’identifier au petit, au malade ; il a voulu partager votre souffrance et reconnaître en vous des frères et des sœurs, pour les libérer de tout mal, de toute souffrance ! Chaque malade, chaque pauvre mérite notre respect et notre amour car à travers lui Dieu nous indique le chemin vers le ciel.

Chers paroissiens, après des semaines entières de réflexion à la lumière de toutes ses paraboles sur le royaume qui nous ont été offertes dimanche après dimanche depuis le mois de juillet, nous voyons bien que le royaume de Dieu n’est pas une question d’honneurs et d’apparences, mais, comme l’écrit Saint Paul, il est « justice, paix et joie dans l’Esprit Saint » (Rm 14.17). Le Seigneur a à cœur notre bien, c’est-à-dire que chaque homme ait la vie, et que ses enfants, particulièrement les plus « petits » puissent accéder au banquet qu’il a préparé pour nous tous. Il ne sait donc pas que faire de ces formes hypocrites de celui qui dit « Seigneur, Seigneur » et ensuite néglige ses commandements (Mt 7.21). Dans son royaume éternel, Dieu accueille tous ceux qui s’efforcent jour après jour de mettre en pratique sa Parole.

Pour cela, la Vierge Marie, la plus humble de toutes les créatures, est la plus grande à ses yeux et est assise comme Reine à la droite du Christ Roi. Nous voulons nous confier encore une fois avec une confiance filiale à son intercession céleste, pour pouvoir réaliser notre mission chrétienne dans le monde. Et prier en vérité : « Seigneur, que Ton règne vienne ! »

 

Les intentions de prière universelle pour ce dimanche (par Antoine, 12 ans, en classe de 4ème et servant d’autel de notre paroisse.)

1- Seigneur Jésus, Tu es le berger de Ton Église. Nous te confions particulièrement notre saint Père le Pape François que Tu as chargé de conduire l’Église en Ton nom. Veille sur lui, inspire toutes ses paroles et ses initiatives. Conduis aussi tous les évêques et les prêtres pour qu’ils deviennent des saints.

Exauce-nous Jésus, roi des rois.

 

2- Seigneur Jésus, Tu es un roi doux et humble de cœur. Nous Te confions tous les chefs d’État, en particulier celui de notre pays. Que tous aient le souci de travailler au bien commun de tous les peuples.

Exauce-nous Jésus, roi des rois.

 

3- Seigneur Jésus, Tu es ressuscité d’entre les morts et Tu promets la vie éternelle à tous ceux qui se confient en Toi. Nous Te prions d’accueillir dans Ton Royaume tous ceux qui meurent de la Covid et de consoler tous ceux qui pleurent en être cher. Aie aussi pitié de ceux qui n’ont pas d’espérance.

Exauce-nous Jésus, roi des rois.

 

4- Seigneur Jésus, nous sommes heureux de T’acclamer en Te donnant ce beau titre de : « Roi de l’Univers ». Regarde Ton peuple qui en ce jour ne peut pas se réunir pour Te prier et Te recevoir. Mais nous savons que Tu rejoins chacun de nous et que Tu nous bénis en nous donnant part à Ton Amour.

Exauce-nous Jésus, roi des rois.

 

LE COIN CATÉ

En ce dimanche, nous ne pouvons nous réunir comme d’habitude. Mais la chance que tu as quand même, c’est que tu as chez toi ton livret de caté ! Je te propose, comme nous sommes proche du temps de l’Avent, de t’y préparer en faisant ta leçon, puis avec l’aide d’un bricolage et d’un chant pour t’aider à prier. Et puis pour t’aider, je veux te faire découvrir un site internet fait rien que pour toi, pour progresser avec Jésus : Théobule. Tu par exemple découvrir pourquoi et comment faire un calendrier de l’Avent, important pour bien commencer ! Petit à petit, tu pourras rajouter la couronne de l’Avent, la crèche…

https://www.theobule.org/var/fichiers/pdf/1510342011-jeu-un-calendrier-pour-vivre-l-avent-avec-les-prophetes.pdf

https://www.youtube.com/watch?v=1XB6AjT8FWs

J’espère que nous nous verrons bientôt ! Bon dimanche à toi.

Pour les CE2 : Dans ton cahier, je t’invite prendre la leçon page 29. A la suite de Marie, découvre la bonne nouvelle qu’annonce l’ange Gabriel pour toute l’humanité !

Pour les CM1 : Dans ton cahier, tu peux prendre à la page 28 la leçon pour découvrir le temps de l’Avent. En plus du bricolage ci-dessous, je t’invite à bien faire « l’ordonnance » prévue pour vivre un bel Avent !

Pour les CM2 : Dans ton cahier, découvre le temps de l’Avent à la page 23. Tu verras que tu peux commencer à apprendre la prière de l’Acte de contrition, pour te préparer à vivre le sacrement du Pardon avant Noël.

Voici un beau chant à chanter pendant l’Avent, pour se préparer à Noël. Apprends-le, cela t’aidera à prier ; les adultes le connaissent sûrement et peuvent t’aider !https://www.youtube.com/watch?v=H9g-AxXNwv8

Et puis, si tu es motivé pour bien te préparer à Noël demande à tes parents de s’inscrire sur ce site : chaque jour, des histoires à lire en famille : http://www.lecheminversnoel.fr/

 

Pour les jeunes de l’aumônerie, que vous soyez au collège ou au lycée, il est très important de bien se préparer à l’Avent, sinon l’on risque de passer à côté du vrai sens de Noël. Alors regarde bien ce qui est proposé aux enfants du caté, tu y trouveras plein de choses pour toi, même si tu es grand ! Le fait de les partager avec les plus jeunes de ta famille est très important aussi.

Ensuite, une petite vidéo sur un site plein de ressources exprès pour toi, fait par des prêtres : https://www.padreblog.fr/lavent-et-apres

Enfin, pour ne pas passer à côté de la fête d’aujourd’hui, le Christ Roi, je t’invite à regarder cette petite vidéo ci-dessous, qui parle de ce qui se passe après la mort, et du Jugement Dernier.

https://www.youtube.com/watch?v=ckZ8DV2L__I&list=PLIcePO_eJb299XFdAr–xqzQxdX5g3JZN&index=61

Les jeunes qui font ou qui ont fait le parcours confirmation connaissent bien cette série de vidéos ! Avec ce lien, d’ailleurs, tu auras accès à tous ces petits dessins animés pour mieux connaître la Foi. Ainsi, si tu es en 6°, tu pourras t’intéresser particulièrement à ceux sur la messe. En cinquième, aux questions sur la Foi. En quatrième, troisième ou lycée, tu verras pleins de questions qui peuvent sûrement t’intéresser pour toi, mais aussi dans tes échanges avec tes amis, tes professeurs. Attention, pour bien comprendre certaines questions il est bon d’avoir vu celles d’avant !

Je te souhaite un bon dimanche !